La baisse de pollution aux aéeosols aggrave le réchauffement climatique

[ecolami]

Bonjour,
Rien n'est simple, hélas!
La baisse de pollution aggrave le réchauffement climatique
Conclusion il faut baisser ENCORE PLUS les gaz a effets de serre

Une série d’études viennent de quantifier cet effet, et elles montrent qu’il est important : la baisse de la pollution aux aérosols serait responsable de la moitié de l’accélération actuelle du taux de réchauffement.

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[trebor]

Bonjour,
Rien n'est simple, hélas!
La baisse de pollution aggrave le réchauffement climatique
Conclusion il faut baisser ENCORE PLUS les gaz a effets de serre

Bonjour,
Je lis ceci sur ton lien :
Lorsqu’elles sont en suspension dans l’air, les particules de pollution réfléchissent la lumière dans l’espace, et provoquent donc un refroidissement.
Moi : Ok ça refroidi l'atmosphère et le sol.
Si on en a moins, il y a réchauffement, moi ok.

Les particules peuvent aussi augmenter le nombre de gouttelettes dans l’air : faire de plus grands nuages, qui durent plus longtemps – or les nuages aussi réfléchissent la lumière.
Donc ça refroidi encore plus l’atmosphère.
Moi :
Ça me dis plutôt qu'il y a refroidissement, alors le réchauffement serait provoqué par les couches d'air chaude de l'atmosphère qui seraient piégées sous les nuages et les particules de pollution ?

L'effet de serre serait plus important que le refroidissement provoqué par la réflexion du rayonnement solaire.

[Bounoume]

dans cette affaire, ne faudrait-il pas différentier le rayonnement incident (lumière visible) du rayonnement réémis par la surface terrestre (infra-rouge), qui quand tout va bien, renvoie dans l'espace une bonne part de l'énergie incidente?
Avec la réflexivité (en visible versus infrarouge) des divers particules, aérosols et gaz?

accessoirement, où trouver une esquisse simple des calculs quantitatifs?

[Gwinver]

Bonsoir.
Le rayonnement incident couvre toute la gamme du spectre, pas seulement le visible.

[A voir en vidéo sur Futura]

[yves25]

Bonjour,


Les particules peuvent aussi augmenter le nombre de gouttelettes dans l’air : faire de plus grands nuages, qui durent plus longtemps – or les nuages aussi réfléchissent la lumière.
Donc ça refroidi encore plus l’atmosphère.
Moi :
Ça me dis plutôt qu'il y a refroidissement, alors le réchauffement serait provoqué par les couches d'air chaude de l'atmosphère qui seraient piégées sous les nuages et les particules de pollution ?

Ta conclusion est mauvaise: les aérosols ont tendance à augmenter le nombre de gouttelettes ce qui rend les nuages plus réfléchissants et plus durables parce que la pluie se déclenche plus tard; Résultat: lorsqu'ils sont présents, les aérosols refroidissent aussi l'atmosphère via leur impact sur les nuages et si on en diminue la quantité, cet effet diminue lui aussi et donc moins d'aérosols = moins de refroidissement (= plus de réchauffement) vis les nuages aussi.
L'effet de serre des nuages n'intervient pas , pas dans cet aspect de la question

[yves25]

dans cette affaire, ne faudrait-il pas différentier le rayonnement incident (lumière visible) du rayonnement réémis par la surface terrestre (infra-rouge), qui quand tout va bien, renvoie dans l'espace une bonne part de l'énergie incidente?
Avec la réflexivité (en visible versus infrarouge) des divers particules, aérosols et gaz?

accessoirement, où trouver une esquisse simple des calculs quantitatifs?

Ici, on ne considère que l'effet des aérosols sur l'albédo.
Pour estimer l'impact direct des aérosols seuls sur l'albédo, il faut en connaître évidemment la quantité. Ca se mesure par leur épaisseur optique (tau)
En toute premiere approximation, si tau est petit, leur contribution à l'albédo, c'est (tau/2) muzero où muzero est le cosinus de la hauteur solaire (= 1 si le soleil est à la verticale)
mais pour l'effet sur les nuages, il n'y a pas de solution simple, c'est la m...
Il faut en passer par des paramétrisations reposant sur des hypothèses quant la microphysique des nuages et la formation des noyaux de condensation. Hypothèses plus ou moins validées expérimentalement en labo (voir l'expérience CLOUD au CERN) et sur les terrain via des campagnes aéroportées mais la variabilité est telle que ces mesures terrain sont très difficiles et pas très concluantes encore. La meilleure solution à mon avis est d'utiliser les observations satellitaires en shuntant la microphysique mais pour cela il faut simultanément des observations des aérosols et des nuages. Le meilleur moyen pour avoir le maximum d'infos sur les aérosols, c'est d'observer la polarisation du rayonnement qu'ils réfléchissent. Il y a eu qq exprériences en ce sens, en particulier dans mon ex labo. Jim Hansen ne cesse de réclamer un satellite dédié

[titijoy3]

Les aérosols modifie l'albédo, d'accord, ils favorisent la formation de nuages qui modifient l'albédo, d'accord, mais ils absorbent une partie du rayonnement qu'ils transforment en infrarouges ?

Quelle part est réfléchie ? Quelle part est absorbée ?

[yves25]

1 tous les aérosols ne sont pas absorbants, ceux qui se forment à partir du SO2 n'absorbent pas, ils sont réfléchissants et donc augmentent l'albédo
2 dire que les aérosols absorbants transforment le solaire en IR est un raccourci qui peut être trompeur: en absorbant le rayonnement solaire ils augmentent (en général très faiblement sauf dans les nuages) la température de la couche d'atmosphère où ils se trouvent et cette couche dans son ensemble (aérosols , gouttes, gaz) émet donc un peu plus de rayonnement IR

[Gwinver]

Bonjour.

L'article interpelle, on lit:

Une série d’études viennent de quantifier cet effet, et elles montrent qu’il est important : la baisse de la pollution serait responsable de la moitié de l’accélération actuelle du taux de réchauffement.

La dernière étude qui vient d'être publiée le 3 avril 2024 par des chercheurs de l’institut Cicero en Norvège, et qui se base sur les observations satellites, évalue qu’elle pourrait représenter 40% de l’augmentation de l’énergie qui a réchauffé la planète entre 2001 et 2019.

Ce serait donc un élément important pas encore pris en compte dans les modèles, lesquels sont censés être en ligne avec l'évolution du climat.

[yves25]

message supprimé: cause double emploi

[yves25]

Ce serait donc un élément important pas encore pris en compte dans les modèles, lesquels sont censés être en ligne avec l'évolution du climat.

Ce n'est pas tout à fait exact: les modèles prennent en compte les interactions nuages aérosols quoique avcrcdes incertitudes certaines, liées aux difficultés que j'évoquais plus haut . Ce qui ne l'est pas c'est l'impact d'une régulation spécifique mise en oeuvre d'abord en 2015 puis renforcée en 2020

évalue qu’elle pourrait représenter 40% de l’augmentation de l’énergie qui a réchauffé la planète entre 2001 et 2019.

Ca pourrait aussi en représenter nettement moins, la question fait débat et les débats font rage dans la communauté
J'ai abordé la question dans le fil d'actualité sur le réchauffement message 1597
Ca n'avait pas intéressé grand monde

[yves25]

Voir aussi la discussion
Moins de nuages depuis 40 ans ?

[yves25]

Le lien vers la discussion mentionnée ci dessus
https://forums.futura-sciences.com/e...es-40-ans.html
: comme je l'expliquais dans cette discussion: si la diminution de l'albédo et donc l'augmentation de l'énergie solaire absorbée est due principalement à la mise en ouvre de cette nouvelle régulation, ça va se calmer , l'albédo va se stabiliser mais si ce n'est pas le cas, alors c'est que la rétroaction des nuages est ou devient plus forte (et plus positive) que prévue ce qui aurait pour conséquence une sensibilité climatique plus élevée et donc un réchauffement potentiel dans la fourchette haute cad vers les 5 degrés pour un doublement du CO2 ou encore vers les 4 degrés de réchauffement à la fin du siècle pour un scenario économe (type SSP 4.5) alors qu'on penche plutôt vers 2,7°C pour ce même scenario

Mais....
Mais si c'est la première solution, alors c'est que l'effet des aérosols est plus fort qu'on le pensait cad plus fort que ce qui a été utilisé dans le cadre de la validation des modèles . Ce qui veut dire qu'avec un forçage négatif des aérosols trop faible, on a obtenu un accord satisfaisant des variations de température observées dans le passé. Pour compenser un forçage négatif plus fort, il faut une sensibilité aux GES plus forte

On semblerait donc se diriger vers des sensibilités plus élevées ce qui ne nous arrange pas

2024 est donc une année critique en ce sens qu'elle confirme ou pas la tendance


Parce que il y a d'auitres contributions à la diminution de l'albédo comme la diminution des surfaces enneigees et de la glace de mer par exemple