Bonjour,

A quelques jours, normalement, du lancement de cette mission, j'ai pensé intéressant de vous proposer une traduction du Press Kit résumant et livrant un aperçu de l'aventure qu'entreprendra cette sonde novatrice dans de nombreux domaines.

https://www.jpl.nasa.gov/press-kits/psyche

Traduction automatique corrigée :

La mission Psyché est la première exploration d'un astéroïde riche en métaux, mission elle même appelée Psyché. La NASA prévoit un lancement au plus tôt le 12 octobre 2023. Le vaisseau saptial sera lancé par une fusée SpaceX Falcon Heavy depuis le Kennedy Space Center, en Floride.

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Naviguant dans l'espace grâce à un système de propulsion électrique solaire très efficace, le vaisseau spatial Psyché devrait arriver sur l'astéroïde pour commencer ses opérations scientifiques en 2029. Il orbitera autour de ce monde très singulier pendant au moins 26 mois.

Sur la sonde se trouve une démonstration de la technologie Deep Space Optical Communications, une expérience de la NASA qui testera les communications optiques par laser au-delà de la Lune.

Depuis la découverte de l’astéroïde Psyché en 1852, les scientifiques n’ont pu étudier cet objet patatoïde que de loin. Au fil des années, ils ont découvert que Psyché est un astre inhabituel, probablement riche en métal, mais de nombreuses questions demeurent sur son origine et sa composition. La mission Psyché sera la première à étudier de près ce type d’objet planétaire.

Voici six faits clés sur la mission :

1. L’étude de l’astéroïde Psyché est importante car l’astéroïde pourrait faire partie d’un élément constitutif d’une ancienne planète rocheuse.
À en juger par les données obtenues par des radars et des télescopes optiques basés sur Terre, les scientifiques émettent l'hypothèse que l'astéroïde Psyché pourrait faire partie de l'intérieur riche en métaux d'un planétésimal, élément constitutif d'une planète rocheuse. Il se pourrait que Psyché soit entrée en collision avec d'autres grands corps au début de son histoire et ait perdu son enveloppe rocheuse externe.

Nous n'avons pas la capacité d'accéder au noyau métallique de la Terre ni de ceux des planètes telluriques, ainsi, visiter Psyché pourrait offrir une fenêtre unique sur l'histoire des collisions violentes et de l'accumulation de matière qui ont créé des planètes comme la nôtre.

https://youtu.be/y__vwRQ3PVg

2. Psyché est si inhabituel, étrange, qu'il pourrait également surprendre les scientifiques et suggérer une histoire différente sur la formation des corps du système solaire.

Alors que les roches de Mars, de Vénus et de la Terre regorgent d'oxydes de fer, la surface de Psyché, du moins lorsqu'elle est étudiée de loin, ne semble pas en contenir beaucoup. Cela suggère que l'histoire de Psyché diffère des scénarios classiques de formation planétaire.

Les scientifiques sont enchantés de pouvoir visiter Psyché de près, une première, afin d’en apprendre davantage sur son origine. Si l’astéroïde est un reste de noyau provenant d’un élément constitutif planétaire, ils ont hâte de découvrir en quoi son histoire ressemble ou diffère de celle des planètes rocheuses. Et si les scientifiques découvrent que Psyché n'est pas un noyau mis à nu d'un planétésimal, il se pourrait qu'il s'agisse d'un type encore plus rare d'objet primordial du système solaire, qui n'aurait jamais été vu auparavant. L’un des aspects les plus excitants de cette mission est la possibilité de l’inattendu.

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3. Trois instruments scientifiques et une étude du champ de gravité aideront à démêler ces histoires concernant l'origine du système solaire.
Le magnétomètre de Psyché recherchera des preuves d'un ancien champ magnétique sur l'astéroïde. Un champ magnétique résiduel (rémanent) serait une preuve assez solide que l’astéroïde s’est bien formé à partir du noyau d’un corps planétaire.

Le spectromètre à rayons gamma et à neutrons de l'orbiteur aidera les scientifiques à détecter les éléments chimiques qui composent l'astéroïde. Comprendre de quoi est constitué Psyché permettra aux chercheurs de mieux comprendre comment il s’est formé.

L' imageur multi-spectral du vaisseau spatial fournira des informations sur la composition minérale de Psyché ainsi que sur sa topographie.

L’équipe scientifique de Psyché exploitera le système de télécommunications, utilisé pour envoyer des commandes et recevoir des données du vaisseau spatial, pour mener également des recherches sur la gravité. En analysant les ondes radio avec lesquelles le vaisseau spatial communique, les scientifiques peuvent mesurer comment l'astéroïde affecte l'orbite du vaisseau spatial. À partir de ces informations, les scientifiques peuvent déterminer sa rotation, sa masse et le champ de gravité de l'astéroïde, obtenant ainsi des informations supplémentaires sur sa composition et sa structure intérieure.

4. Le vaisseau spatial Psyché utilisera pour la première fois, au-delà de l'orbite lunaire, un type spécial de système de propulsion novateur.

Alimenté par des propulseurs à effet Hall *, le système de propulsion électrique solaire exploite l'énergie de grands panneaux solaires pour créer des champs électriques et magnétiques. Ceux-ci, à leur tour, accélèrent et expulsent les atomes ionisés de xénon, à une vitesse si élevée qu'ils créent une poussée. Le plasma (gaz ionisé) émettra une lueur bleue semblable à celle de vaisseaux de science-fiction lorsqu'il propulsera la sonde spatiale dans l'espace. Chacun des quatre propulseurs de Psyché, qui ne fonctionneront qu'un seul à la fois, exercent au maximum la même force qu'une pile AA exercerait sur la paume de votre main. Au fil du temps, dans le vide, sans friction, le vaisseau spatial accélérera lentement mais continuellement.

Le système de propulsion de Psyché s'appuie sur des technologies similaires à celles utilisées par la mission Dawn, mais ce sera la première mission de l'agence à utiliser des propulseurs à effet Hall dans l'espace lointain. À ce jour, les propulseurs Hall n’ont été utilisés que par une mission de l’ESA (SMART-1 en 2003) autour de la Lune.

* https://fr.wikipedia.org/wiki/Propul...%A0_effet_Hall

5. La mission Psyché n’est possible qu’en rassemblant les ressources et le savoir-faire de la NASA, des universités et de l’industrie.

Le chef de la mission – la chercheuse principale Lindy Elkins-Tanton – est basé à l'Arizona State University (ASU) à Tempe. Le partenariat avec l'ASU permet une collaboration avec des étudiants de tout le pays. Cela offre de plus grandes opportunités de former de futurs responsables d’instruments et de missions en sciences et en ingénierie, et d’inspirer d’autres projets impliquant l’art, l’entrepreneuriat et l’innovation. Plus d'une douzaine d'autres universités et instituts de recherche sont représentés dans l'équipe de mission.

Le Jet Propulsion Laboratory, leader dans l'exploration robotique du système solaire, gère la mission pour le compte de la Direction des missions scientifiques de l'agence à Washington. Géré pour la NASA par Caltech à Pasadena, le JPL est également responsable de l'ingénierie des systèmes, de l'intégration et des tests, ainsi que des opérations de mission.

Le Kennedy Space Center gère les opérations de lancement et a acquit la fusée Falcon Heavy de SpaceX.

Maxar Technologies est un participant commercial clé de la mission. Son équipe de Palo Alto, en Californie, a livré le bloc de propulsion électrique solaire, le corps principal du vaisseau spatial, et la plupart de ses systèmes d'ingénierie.

6. La mission Psyché souhaite que vous fassiez également partie du voyage (vous excitez pas, c'est réservé aux Ricains).

La NASA et l’équipe de la mission Psyché pensent que l’exploration spatiale doit être à la portée de tous. Le grand public, les étudiants de tous âges et les enseignants peuvent trouver une liste d'activités et d'opportunités sur la page Web de la mission « impliquez-vous » .

Les opportunités comprennent des projets de premier cycle axés sur Psyché pour les cours de synthèse supérieurs et un stage annuel pour montrez la mission à travers des œuvres artistiques et autres œuvres créatives. Les étudiants et les enseignants peuvent également trouver des leçons, des projets d'artisanat et des vidéos adaptés à leur âge sur la page Web. Une expérience de lancement virtuel est également prévue, avec plus d'informations sur https://www.nasa.gov/nasa-virtual-guest-program/ .

Les sites Web de la mission nasa.gov/psyche et psyche.asu.edu publieront des informations officielles sur le voyage du vaisseau spatial, ainsi qu'un aperçu des journées de travail des membres de l'équipe. La NASA et l'ASU publieront également des mises à jour régulières sur les réseaux sociaux sur Facebook, Instagram et X.

Eyes on the Solar System de la NASA, un outil de visualisation gratuit basé sur le Web, suivra l'emplacement du vaisseau spatial en 3D en temps réel. Visitez https://eyes.nasa.gov/apps/solar-system/#/sc_psyche pour voir où se trouve le vaisseau dans le système solaire.

Environ deux mois après le lancement, alors que l'équipe effectue une première vérification du vaisseau spatial et de ses instruments scientifiques, la mission espère récupérer les premières images de son imageur multi-spectral. Une fois que l’équipe aura confirmé que l’imageur fonctionne comme prévu, une page Web présentera les images non traitées (brutes) envoyées directement du vaisseau spatial vers la Terre. Les premières images ne seront que des champs d'étoiles, mais vous pourrez suivre le voyage du vaisseau spatial avec les propres « yeux » de Psyché pendant qu'il se dirigera vers sa cible puis tournera autour de ce monde intrigant et métallique.

Et en Guest star, la "communication optique dans l'espace profond" :

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Sur le côté du vaisseau spatial se trouve une démonstration technologique pionnière de la NASA : l'expérience de communications optiques dans l'espace profond (DSOC). Utilisant un laser proche infrarouge, DSOC sera le premier test de l'agence de communications optiques à large bande passante entre la Terre à des distances dépassant largement la Lune.

Pour répondre aux exigences des futures missions spatiales, les systèmes radio de pointe actuels nécessiteraient d'énormes augmentations en termes de taille, de masse et de puissance pour transmettre et recevoir des données à large bande passante telles que des images et des vidéos haute définition. Les communications optiques, également appelées communications laser, pourraient potentiellement fournir cette amélioration essentielle de la bande passante sans nécessiter de telles augmentations matérielles. Tout comme la modernisation des anciennes infrastructures de télécommunications sur Terre avec des fibres optiques pour répondre à la demande croissante de données, le passage des communications radio aux communications laser augmenterait la capacité actuelle de débit de données de 10 à 100 fois.

DSOC n'a pas vocation à relayer les données de la mission Psyché puisque la démonstration technologique est prévue pour les deux premières années de croisière du vaisseau. Mais si elle s’avère efficace, cette technologie sera utilisée par les futurs engins spatiaux, humains et robotiques, pour transmettre d’énormes volumes de données scientifiques, permettant ainsi à des concepts de missions spatiales plus innovants d'être réalisés. À terme, le DSOC pourrait ouvrir la voie à des communications à large bande qui contribueront aux prochaines explorations de l'humanité, lorsque la NASA enverra des astronautes sur Mars.

(Posté à l'identique sur Astrosurf)